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Matériel et organisation

Mon kit de survie du peintre

Je suis assez d'accord avec l'adage qui dit que pour bien dessiner, il faut pouvoir dessiner partout.
On ne doit pas être coincé devant un paysage ou en sortie entre amis en se disant "j'aurais bien aimé dessiner ou peindre ça, mais je n'ai pas ce qu'il faut".


kit de survie du peintre


Ainsi, je me suis conçu une sacoche que j'appelle mon "kit de survie du peintre". Elle se passe à la ceinture, ne prend qu'une vingtaine de centimètres de large, la hauteur de mon ventre, pour ne pas gêner la marche. Elle est munie de multiples poches et je l'ai pensée pour contenir dans le plus petit espace possible, le plus de matériel que je puisse emporter sans encombre :



  • une petite dizaine de pinceaux de voyage (munis d'un capuchon pour protéger le poil, qui prolonge le manche, pendant l'utilisation pour une bonne prise en main)

  • une vingtaine de crayons de couleur aquarellables pour les croquis de base

  • un ou deux crayons de papier

  • un porte mine 0.7mm

  • une gomme

  • un tube de gouache blanche

  • un stylo bic noir

  • Un pochette avec des chutes de différents papiers que j'ai retaillé au format de grandes cartes postales (12.5 x 17.5 cm)

  • un mini rouleau de scotch de maquétiste qui me permet de fixer le papier au besoin

  • une pince (fixée à la pochette)

  • un petit support de contreplaqué extra fin

  • deux pinceaux à réservoir, l'un rempli d'encre, l'autre rempli d'eau

  • une petite bouteille-spray remplie d'eau

  • une mini palette avec 12 larges godets et un espace pour les mélanges. Si je pars quelque part dans l'idée de peindre, je les recharge avec de la peinture fraîche avant de partir.


Un verre escamotable en plastique vient rejoindre le tout sur ma ceinture.

Ce kit est très pratique. Je l'ai donc aussi bien dans les cinémas, les concerts que les restaurants ou dans mes déplacements divers.

Publié le 24/07/2018 dans Matériel et organisation

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Remarquable !

Il faudrait plutôt écire "reMarkable", et c'est un jeu de mot sur l'anglais avec "qui se remarque" et "que l'on peut marquer à nouveau".


La reMarkable, c'est une sorte de tablette ou plutôt de liseuse (donc pas d'écran bleu, ni rétroéclairée), mais sur laquelle on peut écrire à l'aide d'un stylet, aussi naturel en main et réactif qu'un stylo réel.


Kernunos sur ReMarkable


 On peut enregistrer plusieurs "carnets" différents, et elle se montre idéale là où l'on utilise ordinairement du papier brouillon. Plus proche du papier que n'importe quelle tablette, et extra fine pour transporter partout, elle ne désarçonnera pas les dessinateurs, habitués à avoir sur eux un carnet. Elle sera aussi pleinement satisfaisante pour ceux qui continuent à prendre plein de notes à la main.


Sortie après financement participatif sur kickstarter, en fin d'année dernière, elle a rejoint mes quelques outils modernes dans ma pratique quotidienne. Par exemple, pour faire les premières ébauches des dessins qui me courent en tête, avant l'étape où ils sont raffinés (ci-dessus une idée pour une peinture de Kernunos avant affinage sur papier réel). J'y ai également fait un carnet pour mes prises de notes sur les idées d'histoires ou de roman que je peux ouvrir n'importe où n'importe quand, et même, grâce aux templates qui peuvent éditer lignes ou portées, j'ai un carnet de compositions musicales à l'oeuvre !


Dans les prochaines années, on peut espérer que la reMarkable fera évoluer son crayon de papier pour qu'il soit plus sensible à la pression, transformant en "crayon de papier" ce qui pour le moment, se comporte plutôt comme une sorte de stylo bille avec grain.


En attendant, pour tous ceux qui ne peuvent pas se passer de papier, en dépit de l'avancée technologique, mais sont aussi dans des préoccupations écologiques, la reMarkable est une petite merveille, qui risque de se démocratiser rapidement.

Publié le 01/06/2018 dans Matériel et organisation

Tags : Croquis imaginaire du jour Le coin des Geeks

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Crayons de couleurs : ce qu'il faut savoir...

crayons de couleur


Voici deux trois petites choses qu'il faut savoir, si vous souhaitez vous lancer dans les crayons de couleur :


Il existe tout d'abord deux grands familles de crayons : ceux qui sont sur base de cire, et ceux qui sont sur base d'huile. Le sentiment en les travaillant est assez différent.

Ensuite, autre grosse dichotonmie, la dureté de mine.
Les Prismacolors sont plutôt crémeux, mais s'usent vite, par voie de conséquence. Les Faber Castell sont plus durs et d'usent moins, mais s'écrasent moins aussi. Il est plus facile de couvrir une surface avec une mine plus grasse, mais un trait précis se tient mieux avec un crayon plus dur.
Les Verithin de Prismacolor sortent des standarts et sont revendiqués comme des crayons particulièrement durs. Il ne s'agit pas d'un défaut de la marque, mais d'une orientation de fabrication volontaire. En effet, un crayon de nature grasse ou crémeuse aura tendance à s'écraser quand on voudra donner du détail. Pour obtenir alors des traits fins et marqués, il faudra s'orienter vers des crayons durs. Ces crayons sont à prendre en complément de la gamme Prismacolor Premier et ne sont pas franchement à envisager comme une gamme autonome.


Dans tous les cas, dans les grandes marques du marché (Caran d'Ache, Derwent, Prismacolor, Faber Castell, ...), il n'y aura pas vraiment de différence de qualité. La différence est surtout affaire de goût par rapport à nos habitudes de travail et nos goûts d'artistes. Et comme la plupart du temps, les crayons sont proposés à l'unité pour le renouvellement des boîtes, il vaut mieux se faire une idée, avant d'acheter une boîte entière, en commandant un ou deux crayons de chaque sorte...


 

Publié le 13/05/2018 dans Matériel et organisation

Tags : Matériel et organisation

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Les Nuanciers ? Osez en faire !

Les nuanciers ne sont pas que dans les livres d'art, ce genre de choses improbables qu'on ne songe jamais à faire nous même faute de temps.
En vérité, faire des nuanciers est LA SEULE manière efficace de connaître sa palette.


 nuancier aquaremme


 
Ici, une partie de mes nuanciers d'aquarelle. Il ne s'agit ici que d'une palette de base (12 couleurs). Je les renouvelles sur différents papier au besoin, et les agrémente quand une nouvelle peinture vient s'ajouter ou en remplacer une autre.


Quelques pistes si vous voulez faire les vôtres :
Je recommande de commencer à petite dose pour ne pas se lasser à la tâche. Selon sa patience et son intérêt dans l'exercice, une ligne par jour est déjà un bon départ.
Il est possible de se fabriquer un gabarit en carton pour n'avoir qu'à recopier l'emplacement des cases. Ajouter les indications chimiques des pigments n'est pas une mauvaise idée car d'une marque à l'autre, un même pigment peut changer de nom. Je me fie davantage au classement d'un pigment qu'au nom du fabriquant : Le phtalocyanine de cuivre peut être appelé Bleu phtalo ou Bleu des mers du sud ou je ne sais quoi d'autre selon l'inspiration des fabriquants, mais restera toujours classé PB15 quelle que soit la marque.
Ces indications se trouvent en principe en petite mention sur les tubes et devraient se retrouver sur votre nuancier.

Publié le 17/04/2018 dans Matériel et organisation

Tags : Comprendre la couleur Matériel et organisation

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Ranger ses crayons

Parfois, pour commencer une collection de crayons de couleurs ou de crayons pastels, on achète (ou l'on se fait offrir) un beau coffret où les crayons sont présentés en nuancier, facilitant ainsi le travail de sélection et la protection des mines.
Mais voilà, il arrive aussi qu'on ne puisse pas investir dans un grand coffret (souvent très cher) et qu'on préfère prendre les crayons les uns après les autres, avec patience, jusqu'à constituer sa petite collection.


crayons épars


Personnellement, il m'arrive d'acquérir les crayons à l'unité, car les coffrets ne contiennent souvent qu'une sélection de crayons. Or, s'il n'est pas justifié de prendre tous les pigments d'une gamme de peinture (dont les couleurs s'obtiennent par mélange), il n'en va pas de même pour le pastel, par exemple, qui requiert d'avoir "la bonne couleur". Et donc une grande collection est un avantage.


Voici une astuce utile pour conserver et ranger vos crayons, achetés à l'unité :


Il vous suffira de récupérer des bouts de carton la prochaine fois que vous mettrez la main sur un emballage. Patiemment, il faudra en retirer la couche supérieure pour laisser apparaître une cannelure. On peut employer une lame de cutter pour grater le carton et le décoller des crêtes.


cartons


 


 


Puis, il vous suffira de mettre deux de ces cartons mis à nus, cannelures face à face et y glisser un crayon à chaque extrémité pour estimer l'espace qu'il vous faudra avant de maintenir le tout par un ruban de scotch à plinthes ou craft gommé.


étui en cours


Les crayons se mettent naturellement dans les creux et l'écart des cannelures correspond assez bien à la largeur d'un crayon classique.
Nota bene : il ne faut pas excéder une quinzaine de crayons pour un étui (moins si c'est un carton simple cannelure) car le carton serait lâche au milieu.


étui fini


Au final, pour une question esthétique, on peut le recouvrir d'un papier blanc (ou plus soigné que ça si vous en avez le temps et l'envie) et y adjoindre une "touche" qui nous servira de nuancier, en y faisant un test avec chacun des crayons.

Dans le cas présent, je sais que j'en aurai d'autres, donc je me contente d'une touche approximative. J'attends d'avoir tous les crayons de la gamme pour finaliser mon étui : ces petits étuis de 10-15 crayons sont alors mis à bout et j'ajoute une pochette par-dessus l'ensemble pour tout bien maintenir. La touche finale (nuancier) sera plus soignée et comprendra non seulement l'essai au crayon, mais également ses références, pour pouvoir facilement le remplacer le moment venu.

Publié le 09/03/2018 dans Matériel et organisation

Tags : Matériel et organisation conseils de peintre

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Peindre dans le noir

Peindre dans le noir à peu près absolu ? C'est possible...
Vous vous demandez peut-être l'intérêt de la manoeuvre, mais parfois, on y est forcé : l'exemple type, c'est le concert.


Dernièrement, je me suis rendue à un concert de Jazz manouch, le Nitcho Reinhardt Trio. Nous étions placés tout au fond et dans le noir presque total. J'entrevoyais à peine ce que j'avais sur ma feuille pour le placement, mais il m'aurait été impossible de voir le détail de ma palette. J'ai procédé à cette petite peinture in vivo "en aveugle". Pas de dessin à la base (je n'aurais pas réussi à retrouver mes traits dans l'obscurité). C'est donc fait directement en peinture.


jazz manouch


Comment est-ce possible ?
Eh bien avec les années, j'ai développé une palette que j'ai longtemps réfléchie, notamment pour mes cours, et qui s'avère très structurée.
J'en suis arrivée à un équilibre difficile à obtenir pour garantir plusieurs paramètres :

- Les couleurs sont toutes monopigmentaires à l'exception de ce qui me tient lieu de noir.
- En dehors du noir, elles sont toutes sont très lumineuses, même si en masse, on ne s'en rend pas bien compte.
- Elles sont disposées dans un ordre chromatique dont certains axes sont fixes : deux axes (à angle droit) sont des complémentaires parfaites.


palette aquarelle


Mais surtout, je les dispose selon une orientation fixe : Je place à 12 heure ce qui me sert de noir. L'axe 1h-6h est le couple jaune-violet, sur l'axe 2h-7h, le magenta-vert et sur l'axe 11h-5h, le mélange bleu -orange. Ces axes constituent mes primaires et secondaires.
Ainsi, je peux aller chercher mes couleurs en aveugle, comme un musicien dont les doigts vont chercher les notes sur l'instrument sans le recours de la vue.

Même s'il est rare de peindre dans le noir, la connaissance de sa palette et surtout son "orientation" fixe rend son utilisation quasi instinctive. Avec un peu de pratique, le pinceau trouve les couleurs tout seul !

Publié le 05/02/2018 dans Matériel et organisation

Tags : Comprendre la couleur croquis sur le motif

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