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Edition

Au milieu des lapins...

En tant qu'illustratrice ayant un fort penchant pour la peinture réaliste, j'utilise fréquemment des références. Mais contrairement à ce qu'on peut penser de prime abord, utiliser une référence n'équivaut pas à "copier un modèle". On est bien plus souvent confronté à des adaptations à faire !



Le lapin présent dans le livre qui sortira bientôt au Héron d'Argent est un bon exemple : il était nécessairement blanc (allez, encore un mystère, mais vous aurez bientôt l'explication !). Et comme c'est un lapin en peluche dont il s'agit, je ne voulais pas prendre pour modèle les peluches trop réalistes qui m'auraient peut-être conduite à peindre un lapin trop vrai... Aussi, j'ai pris la première peluche qui venait dans la petite ménagerie de ma fille et elle n'est pas exactement proche du lapinou du livre !


lapin blanc
Pas la même forme, pas le même tombé des oreilles, pas la même couleur,...
Néanmoins, la peluche m'a fourni un nombre important d'informations utiles : qu'est-ce qui se passe avec les faux poils au niveau des coutures ? Comment puis-je simuler tel pli dans la matière, ou comment s'affale le tissu, alors qu'un lapin en chair et en os aurait été plus structuré dans cette posture ?



Le réalisme vient de ce genre de détail et l'illustrateur doit continuellement être en quête d'informations réelles, pour rendre son imaginaire plus crédible, au prix de nombreuses adaptations...


 


 

Publié le 21/03/2018 dans Références

Tags : Références (photos, inspirations...) animaux Edition

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Le blanc n'est pas toujours blanc !

Une chose est sûre, c'est que le livre sur lequel je travaille est une belle occasion d'étudier le blanc :
Après le Paon blanc, ce petit bout de chou tout chagrin qui vient glisser sa blancheur dans mes pages...
Voici une photo la peinture encore à l'ouvrage (bien qu'elle soit aujourd'hui terminée).


tigrou

Mais justement : comment peint-on le blanc ?
Il faut réaliser une chose: en peinture, le blanc est quelque chose de très précis. C'est une couleur (à défaut d'autre mot - certains considèreront que ça n'est pas une couleur, mais c'est un long débat et j'y reviendrai dans un autre article) qui n'a pas d'information chromatique (on ne la trouve pas sur une roue de couleurs) et une valeur extrême : le plus clair qu'on puisse trouver sur une échelle de luminosité.


Or, dans la vraie vie, ce qu'on juge blanc ne l'est souvent pas.


nature morte blanche


J'ai réalisé une petite photo d'une "nature morte en blanc" : roses blanches, bougie blanche, lait dans une porcelaine blanche et cocotte en papier... Or, à cause d'un certain nombre de facteurs (lumière ambiante, réglage de température de l'appareil, éventuellement, ombre portée de la tasse, lumières réfléchie, ...), le blanc apparaît sous la forme de gris plus ou moins clairs, plus ou moins saturés, appartenant à des palettes diverses. J'ai recencé du violet, du rose, du bleu cyan ou outremer, du jaune, de l'orange plus ou moins rouge, du vert...


Voici quelques patchs extraits grâce à la pipette de Photoshop, pour vous mettre en évidence le camaieu :


camaieu de blancs


Et voici ce que ça donne sur un fond neutre, si on compare ces extraits à du blanc véritable :


comparaison des blancs


Dans la nature morte en blanc, le seul blanc qui l'est véritablement (qui pourrait être tiré tel quel d'un tube de peinture), c'est l'éclat lumineux de la petite flamme. Et c'est bien normal, en fait, car le vrai blanc correspond à la valeur la plus élevée (donc la plus claire). Ici, ce qui produit de la lumière...

Pour peindre les animaux blancs de notre livre, je dois donc constamment me demander si à cet endroit du pelage, on est plutôt dans la lumière directe ou dans l'ombre, si l'atmosphère est chaude ou froide, ou si le poil réfléchit une autre lumière, comme celle de l'herbe ou du ciel... et adapter en cherchant à tâton dans toute ma palette !

Publié le 13/03/2018 dans Voir et comprendre comme un artiste

Tags : Comprendre la couleur Edition

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Un livre mystère...

Il y a quelques jours, j'ai mentionné un projet d'édition jeunesse en partenariat avec mon amie et collègue du livre Valérie Frances. Un livre qui devrait sortir chez le Héron d'Argent bientôt.

Or, la nouveauté de ce livre, c'est que non comptant de ne pas montrer un seul humain, j'ai adopté pour l'ensemble du livre des techniques à l'eau. Essentiellement de l'aquarelle, et quelques rehauts de gouache où c'était nécessaire.


paon blanc aquarelle

Pourquoi des techniques à l'eau ?
Si j'aime passionnément l'huile et son rendu classique d'une grande profondeur, l'aquarelle est légère et transparente et permet beaucoup de fraîcheur. Bien que j'ai tendance parfois à faire l'émulation des palettes contrastées qu'on me connaît à l'huile, répondant à un goût personnel, le livre est globalement lumineux et frais. On espère ainsi que le public auquel il est destiné y puisera de belles énergies.


 


 

Publié le 17/02/2018 dans Édition

Tags : Aquarelle animaux Edition

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