Pastel au Petit Palais de Paris
Le petit palais de Paris offre en ce moment une exposition temporaire tout à fait exceptionnelle sur "l'Art du Pastel, de Degas à Redon".
Exposition exceptionnelle, car le Pastel est excessivement fragile à cause de sa pulvérulence : imaginez en effet un pigment pur, posé tel quel ou écrasé au doigt, et qui ne supporte que très mal toute tentative de le fixer. Bref, une poudre libre sur papier...
C'est une des raisons qui a fait que jusque là, très attachée à la pérénnité des oeuvres, j'ai boudé le pastel pour mon propre travail. Mais voilà... depuis un petit moment déjà, l'envie de creuser cette voie me taraude. Et comme souvent, une petite idée fixe qui s'insinue ainsi ne me lâche plus. Et quelle meilleure occasion que de suivre une formation au petit Palais, en même temps qu'une exposition des maîtres du genre ?
C'est ainsi que j'ai suivi, la semaine dernière, une première formation sur le pastel.
FORMATION AU PASTEL
Copiant ici une oeuvre du peintre suédois Zorn (oeuvre qu'il a réalisée, lui, à l'aquarelle).
Il ne s'agissait que d'une première approche et je n'ai donc pas appris grand chose, mais cela m'a permis toutefois de me faire une idée de la façon dont je pouvais l'employer dans mon art, et je compte creuser le sillon ébauché, en me rapprochant de pastellistes compétents, prêts à m'orienter sur des questions épineuses de conservation et de techniques de pose.
En attendant, mon plus grand plaisir de la formation aura été la "petite cuisine", à savoir : apprendre à faire mes propres pastels. Non que je pense à faire ainsi des économies, mais simplement que j'adore savoir créer ma matière de A à Z. Et qu'ainsi, j'aurai aussi la possibilité de faire profiter mon atelier et mes élèves de ce nouveau savoir...
EXPOSITION:
Outre la formation, l'exposition en elle-même est un régal. J'ai été très émue de pouvoir y voir in vivo des oeuvres de célèbres pastellistes, que ce soit Vigée Lebrun ou un siècle après, des artistes portraitistes de talent, comme Tissot.
J'ai aussi découvert d'autres artistes qui m'étaient inconnus, comme un peintre impressionniste du pseudonyme de Iwill.
Ci-dessous, le détail d'un paysage de neige émouvant sur les bords de la Seine, parvenant à saisir ce moment fugace d'une fin de jour en hiver, avec un charme de subtilité et des tons exquis.
L'exposition des 130 pastels se poursuit jusqu'au 8 avril et en raison de sa fragilité, on ne les reverra pas de sitôt. Aussi, si vous projetez de visiter la capitale, pensez à vous réserver un moment pour aller vous remplir les yeux !
- pour creuser le sujet -
les infos pratiques sur le site du petit palais