Un père comblé...
Non, je ne lâche jamais mes crayons. Pas même après mon accouchement. Je dirais même, encore moins après mon accouchement : quand le dessin est pour moi quelque chose de vital, quelque chose de profondément relié à mon affect, à ma façon de vivre le monde, de communier avec les autres, y avait-il plus beau moment pour prendre mon crayon que celui-ci ?
Ma fille avait deux jours quand j'ai fait ce précieux croquis d'elle dans les bras de son père ému, depuis mon lit de maternité. Un moment puissant et chargé d'émotions dont le souvenir s'est fixé avec le graphite...